Bienvenue dans ce nouveau rapport cinématologique. Après une première étude, consacrée à la
perte d’originalité du cinéma actuel, l’équipe se penche sur la
question de la représentation de la folie au cinéma.
Le
lieutenant Gabriel s’interroge sur
l’exactitude scientifique de la représentation des maladies mentales au cinéma. Le
sergent Julia parlera des
différentes facettes de la folie violente au cinéma, avant que le
caporal Madeleine n’en présente
l’aspect comique. Enfin le
commandant Vincent se questionne sur l
es manières de mettre en scène la folie au cinéma
La folie au cinéma : du rire au sang
Premièrement il apparait évident que le cinéma n’a
pas la prétention d’offrir une représentation réaliste de la folie. Les pathologies mentales servent le plus souvent à
justifier l’étrangeté d’un personnage, qu’il soit comique, violent ou inadapté socialement. Néanmoins lorsque le cinéma tente d’offrir une représentation d’une pathologie mentale,
il se cantonne aux cas les plus extrêmes et aux clichés. C’est le cas par exemple pour
l’autisme, notamment dans
Rain Man de
Barry Levinson.
La folie permet donc souvent de
justifier de la violence d’un personnage. L’exemple le plus évident de tueur fou est peut-être le personnage de
Norman Bates dans
Psychose d’
Alfred Hitchcock. Mais le cinéma s’interroge aussi sur
la violence subie par le personnage fou. Et finalement on se demande si c’est la folie qui engendre la violence ou si c’est l’inverse, comme dans
Shock Corridor de
Samuel Fuller.
Evidemment
la folie crée un décalage qui peut prêter au rire. Les personnages déjantés comme
Jack Sparrow dans
Pirates des Caraïbes sont fréquents. Mais cette folie douce s’accompagne aussi parfois d’
un univers onirique comme dans le
Labyrinthe de Pan de
G. Del Toro. L’exemple le plus célèbre restant peut-être
Alice au Pays des Merveilles.
Quant à la mise en scène de la folie,
elle dépend bien entendu du type de folie traité par le film. Le
commandant Vincent s’intéressera plus particulièrement à
la folie violente. Et en particulier à deux films :
The Shining de
Stanley Kubrick et
L’Enfer d’
Henri-Georges Clouzot. Tandis que The Shining insinue en nous
un sentiment de malaise grâce à de nombreuses incohérences volontaires, L’Enfer préfère nous montrer
les hallucinations de son personnage.
Deux styles de mise en scène pour une seule conclusion : la folie c’est l’art du dosage.
Finalement, une question reste en suspens :
la folie au cinéma n’est-elle pas aussi, et surtout, celle du réalisateur ?
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